Afin de parfaire votre compréhension des sciences occultes après la présentation de la démonologie, je vous propose de découvrir ce qu’est la goétie. Parmi tout le panel de pratiques que propose la magie, je considère la goétie comme un art, plus exactement l’art de ne pas faire n’importe quoi avec des démons et autres entités considérées comme malveillantes. Dans notre inconscient, nous sommes conditionnés à avoir une certaine vision des choses avec des notions erronées comme le bien et le mal, la couleur des magies ou bien encore que l’évocation (et non invocation) des mauvais esprits peut courir à notre perte. Aussi, au rayon ésotérique de votre librairie préférée, vous allez pouvoir retrouver toute une collection de livres portant sur les anges ou bien encore les êtres de lumière, c’est un fait que l’on peut attribuer à un certain courant de pensées dont les acteurs ne souhaitent pas que nous puissions accéder à la vraie connaissance. Ainsi, nous ne retiendrons uniquement que les démons c’est mal et ils seront évoqués afin de nuire, et que les anges c’est bien et que nous feront appel à eux que pour apporter la paix… C’est faux.
Si vous suivez mon blog, j’ai déjà abordé le fait que l‘on peut tout à fait évoquer des entités du bas astral afin de faire le bien ou une certaine forme de bien et sans avoir de retour négatif dans sa vie et c’est tout le principe de la goétie. En revanche, cela ne se pratique pas au coin de la cheminée, avec une bougie noire et de l’encens en bâton, que l’on soit bien d’accord, c’est tout un apprentissage que l’on peut aisément comparer à celui de la haute magie, long et fastidieux, avec un résultat à la hauteur de l’implication de l’apprenti. Je vous donne l’exemple du vaudou, c’est une sorcellerie qui fait très peur car elle est associée à la magie noire. Le vrai bokor ou la vraie mambo passeront des années à se former sur la base des traditions orales transmises dans le plus grand secret par les anciens. C’est une pratique qui peut faire beaucoup de dégâts comme la mort, la zombification… mais le pratiquant peut tout aussi bien en évoquant les entités traditionnelles de ce culte, faire qu’une femme puisse connaître le bonheur de la maternité, arranger une situation conflictuelle, protéger de personnes malveillantes, avoir une situation financière correcte et stable… Autant de résultat qui n’ont à rien avoir avec un quelconque acte de destruction et pourtant ce sont exactement les mêmes entités que pour nuire qui seront évoquées car les loas sont des êtres désincarnées qui peuvent servir le « mal » comme le « bien ». Cette partie là du vaudou peut-être associée à la goétie.
Bien entendu, je ne fais pas l’apologie des démons et autres esprits malveillants car je suis bien la première à les dégager ou exorciser dès que c’est possible, je vous explique ici ce qu’est le principe de la goétie. Parfois, en tant que pratiquant, il arrive que nous n’ayons pas le choix pour défendre les intérêts d’un client. Pour que vous en compreniez bien le sens, voici un un cas réel. Une personne me contacte il y a peu de temps car elle a retrouvé un pentagramme peint sur le mur de sa maison. Il se trouve que c’est celui d’un démon bien connu. Il est nécessaire de pratiquer un rituel d’exorcisme sur la personne afin d’éloigner le démon qui a commencé son emprise, mais il reste le rituel en cours qui est pratiqué contre lui. Comme je le dis souvent, lorsqu’il y a une emprise suite à un rituel, seul le dégagement ne suffit pas, il faut absolument défaire le rituel. Dans le cas présent, la personne qui cherche à nuire à mon client utilise des forces particulièrement malveillantes, je dois donc utiliser des forces équivalentes, voir supérieures, pour enrayer la situation et évoquer un démon plus puissant afin de contraindre l’autre et de stopper toutes les actions en cours avant que cela ne tourne au drame.
En résumé, on peut dire que dans la tradition de la goétie, l’évocation des mauvais esprits est rendu possible à des fins de défense et non d’attaque. Tout autre utilisation serait contraire à la règle primordiale et doit être considérée comme une dérive de la pratique initiale.