J’aime vulgariser les anciens textes, étudier les interactions énergétiques entre l’esprit et le corps physique, dans la nature aussi. Je trouve par ailleurs absolument fascinant de voir comment tout s’interconnecte et la puissance que cela confère quand on comprend et que l’on sait utiliser cette énergie.
J’ai aussi une passion pour la magie, égyptienne en premier et ensuite je m’intéresse à toutes les pratiques, ce qui me permet de comprendre le lien entre les différentes civilisations et aussi leur évolution.
Nous avons chacun nos combats à porter et en ce qui me concerne, je me retrouve parfaitement dans le paganisme mais loin d’une vision dogmatique des religions comme certaines personnes peuvent le faire. C’est à dire que je considère tout le côté religieux préjudiciable pour l’esprit car très souvent une religion induit la peur avec des concepts infantilisants. Ne fais pas ceci ou cela sinon tu seras punis, tu n’iras pas au paradis, tu seras mis à l’écart….
Or on a de besoin de réfléchir pour grandir, tout comme on a besoin aussi de croire à un aspect merveilleux de ce monde auquel on peut avoir accès par l’esprit en premier, puis dans la manifestation physique. L’espoir c’est ce qui donne un sens à notre existence, l’espoir de vivre mieux, l’espoir d’un jour meilleur. Vous pouvez rêver grand parce que l’univers est grand. Et si on nous enlève l’espoir, on nous enlève notre foi, on nous déconnecte de notre âme. On devient une sorte de coquille vide, sans émotions, qui subit le quotidien.
Ce que j’aime dans mon métier c’est aider à recréer un lien avec la nature, faire grandir spirituellement et intellectuellement les gens, parce que oui nous parlons de tout en occultisme, d’histoire, d’art, de philosophie, de sciences aussi. Et surtout montrer que tant que nous respirons, tout est possible. Je trouve cela vraiment important d’avoir une vision du monde qui pousse les gens à réfléchir par eux-mêmes sur le vrai sens des choses, à ne plus avoir peur, se dépasser, avoir des valeurs fortes, prendre le temps de vivre, faire de belles rencontres…
Ceci est ma contribution à ce monde et parler de magie, c’est un peu la cerise sur le gâteau, le pyramidion sur la grande pyramide de Gizeh… Et on se rend bien compte que leur absence laisse un goût d’inachevé et soulève beaucoup de questions.
Malheureusement, il y a des gens pétris dans leurs préjugés qui viennent faire des leçons, sans même réellement chercher à comprendre ce qu’est réellement la magie ou la sorcellerie. Et souvent ils résument la magie à « c’est pas bien ».
Et l’adelphité dans tout ça?
Après tout ce n’est pas parce que nous ne jouons pas dans la même équipe que nous sommes forcément adversaires.
Les clichés ont la vie dure mais le paganisme ce n’est pas que des gens qui ont renoncé à se laver et qui vivent en haillons dans des cabanes. Pour la majorité d’entre nous, les païens sont des personnes qui cherchent un équilibre des forces dans leur vie, qui sont sensibles à de très nombreuses causes.
Ce sont des hommes et des femmes de tout âge et de tout niveau social, des chefs d’entreprises, des scientifiques, des parents au foyer, des retraités, des étudiants, des fonctionnaires, des ouvriers, des artistes, des handicapés, toutes couleurs de peau et culture… et puis tous ne sont pas affirmés païens mais agissent comme. Nous sommes légions à nous intéresser à nos cultures et traditions ancestrales sans pour autant le manifester ouvertement.
Finalement nous sommes infiltrés dans toutes les classes de la société. Peut-être ignorez-vous que votre voisine est une adoratrice d’Isis ou votre collègue de travail est chamane. Si ça se trouve votre grand-mère faisait de la magie des campagnes et on ne parle même pas de votre oncle qui a passé plusieurs mois dans les caraïbes ou en Amérique du sud…
Après tout nous ne connaissons jamais vraiment les gens.
Cela ne me gêne pas du tout que mon contenu soit remis en cause, nous ne sommes pas obligés de tout partager, mais nous voulons tous un monde meilleur alors peut-être qu’il serait temps d’être un peu moins vindicatif et chercher à être plus spirituel dans nos actions quotidiennes en cessant de confondre intention et procédé.
Dans le cadre de ma formation, pour les élèves qui le souhaitent, nous fêtons les sabbats. À cette occasion, toutes les six semaines nous organisons un nouveau rituel, avec une nouvelle divinité et un protocole différent. Certains ont débuté la magie ainsi et je trouve vraiment fort ce qui se passe. Le lendemain nous faisons une revue où chacun raconte comment il a vécu le rituel et leur retour d’expérience est vraiment surprenant. La dimension spirituelle que cela prend, pour eux et dans leur vie.
Un rituel c’est avant tout une opportunité d’être en communion avec le divin, peu importe sa forme. Il y a des gens qui vont dans des églises, dans des synagogues, d’autres à la mosquée ou au fond de leur lit pour faire des prières et demander à leur dieu ou à l’univers et bien nous, on va dans notre occultum, dans la nature demander à nos dieux.
Nous utilisons des bougies, de l’encens, des objets rituels ainsi que de la nourriture. Nous avons aussi des célébrations importantes, des instruments de musiques, des chants…. comme pour les autres religions, tout simplement car le paganisme était présent avant les cultes monothéistes qui ont repris à leur propre crédit des coutumes rituelliques religieuses ancestrales.
La majorité des rituels sont à mille lieux de ce que vous imaginez, la dimension spirituelle de la sagesse occulte est bien plus profonde et proche de la réalité que tous les livres de développement personnel et surtout, nous ne demandons rien à personne. Nous n’avons pas besoin de vos impôts pour financer nos occultums, nous n’interférons pas en politique, et après tout ce dont le paganisme a été accusé, souvent à tort, je peux vous assurer qu’aujourd’hui les hommes et les femmes qui embrassent ce chemin spirituel sont des êtres qui ont une réelle volonté de faire bouger les codes.
Rien ne me met plus en joie en ce mois d’octobre où nous célébrons tous les sorciers et sorcières de ce monde de préparer le sabbat de Samhain qui se déroule durant la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Je ne manquerai pas de vous conter les origines de cette célébration et aussi (surtout) comment l’organiser.
Une réponse
Si je peux me permettre de conforter ce qui vient d’être écrit, il existe nombre points de vue sur le sujet, qu’ils soient d’ordre empirique, holistique, philosophique, animiste, énergétique, etc.
Or, tout récemment, la recherche scientifique vient de plonger le bout de son nez dans ces trucs que la raison et une bonne éducation avaient vite fait de dénigrer… jusqu’alors.
Des psychiatres et des universitaires révolutionnent en ce moment même les à priori de tout un chacun, en démontrant les effets de la trance chamanique/cognitive sur la neuro-plasticité du cerveau par l’imagerie médicale, mais également sa sensibilité vis-à-vis du monde invisible, et de la mise en application de la transe cognitive en thérapeutique psychiatrique :
https://www.youtube.com/watch?v=Xbhjv2UYPNQ
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/23311908.2017.1313522
Il va désormais être très difficile aux septiques d’être à même de contre argumenter quoi que ce soit.