Je considère que la culpabilité va de pair avec les regrets, un savant mélange de sentiments négatifs qui nous entraîne doucement mais sûrement vers le bas. D’un autre côté, lorsque nous sommes au plus bas comme l’on dit, il est difficile de descendre plus et nous ne pouvons que remonter, sauf que pour avoir tester la descente, je peux vous assurer que la remontée n’est pas si facile et qu’il est bien plus simple de se prendre en main avant d’être au fond du trou. J’y vois deux raisons. La première est qu’il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que même si de se laisser couler semble plus aisé que de se battre, cela n’en vaut pas la peine. La deuxième est que même quand vous serez au plus mal au fond de votre trou noir, il y aura encore des personnes pour vous enfoncer un peu plus dans votre abyme. C’est un cercle vicieux dans lequel la seule et unique chose qui fera que vous vous en sortirez c’est vous et uniquement vous.
Ce qui est paradoxal, c’est que d’un côté l’être humain est fait pour vivre en groupe, la solitude n’est pas une situation qui lui convient sur le long terme. Vous allez donc interagir avec plusieurs cercles, comme la famille, les amis, les collègues, les connaissances… Certains par choix, d’autres par obligation ou bien encore par défaut. Toutes ces personnes sans exception sont comme vous, elles sont ici car leur âme a choisi d’expérimenter. Faire ou vivre une expérience, c’est finalement exactement la même chose, car votre âme décide des grandes lignes de votre vie avec des temps forts. La nuance, si je puis dire, c’est que chaque personne va interpréter à sa manière un même événement et ce pour plusieurs raisons, cela peut-être son implication dans la situation, sa sensibilité, son mental, son histoire, les liens avec les autres protagonistes… La culpabilité arrive alors, car vous aurez mal vécu ce moment quand un autre s’en détachera ou le vivra positivement.
Je vais prendre l’exemple d’un licenciement. Sur le coup, vous pouvez vous dire que c’est injuste et rejeter la faute sur une autre personne, vous serez alors dans le déni de ce que vous vivez. Vous allez certainement vous demander pourquoi vous, que chaque fois qu’il y a un problème, c’est toujours vous qui en récoltez les fruits, vous allez donc vous positionner en tant que victime. Ensuite, vous allez vous repasser le film de votre emploi et chercher là où vous avez fait une erreur, penser à ce que cela implique pour votre famille ou votre mode de vie. Écouter gentiment les autres vous dire que cela va être dur de retrouver un travail, que vous ne pourrez pas faire telle ou telle chose, et en plus à votre âge, votre expérience, vos diplômes… la liste est sans fin et ainsi commence la culpabilité. Concrètement, que vous ayez fait ou non volontairement une faute professionnelle très lourde, auquel cas il faudrait encore chercher à comprendre pourquoi vous en êtes arriver à cet extrême, vous allez descendre dans ce fameux trou noir lesté par les centaines de pensées qui vous passent en tête.
Honnêtement, je pense que c’est très facile d’être déstabiliser dans votre vie quotidienne, déjà ne serait-ce que par le manque de confiance en soi. Le moindre détail va être amplifié, déformé, sorti du contexte et vos chères formes-pensées vont prendre le relais pour finir de vous achever… Et si pour une fois, vous preniez la situation en sens inverse? Si vous décidiez que ce n’est pas un problème mais une opportunité, que se passerait-il? Un perte d’emploi peut-être l’occasion d’un changement de carrière, d’une formation, d’un déménagement, d’un départ à l’étranger, faire les travaux dans la maison, une pause bébé… Mais tout ceci, il faut le vouloir et se donner les moyens d’y arriver. Votre licenciement n’est pas de votre faute mais l’immobilisme qui s’en suivra le deviendra. Et oui, il va falloir vous prendre en main et faire table rase de vos énergies négatives.
Je me permet de rappeler que même si tout n’est pas parfait dans notre pays actuellement et que beaucoup de choses sont à revoir, nous avons malgré tout cette chance de pouvoir encore prendre notre vie en main et ne pas subir des pressions extérieures. Aujourd’hui en France, rien ne vous empêche de changer de voie professionnelle, de vous mettre à votre compte, de reprendre vos études, de partir habiter où vous le souhaitez, de peindre votre salon en rose, d’avoir des enfants seul ou en couple, un chien, un chat, d’avoir des loisirs, de vous cultiver, de faire du sport, de manger sainement, la liberté de culte, de vous teindre les cheveux en bleu, de porter votre t-shirt à l’envers si cela vous dis et encore malgré tout cela, si cela ne vous convient pas, vous pouvez toujours vous expatrier, on ne vous dira toujours rien. Je ne dis pas que cela va être simple mais que cela est possible, donc les excuses du style « je n’y arriverai jamais » vont devoir présenter de sérieux arguments pour être prises en considération, car encore une fois, votre principal obstacle est votre capacité à vous mettre des barrières mentales.
En résumé, j’ai envie de vous dire que peu importe les difficultés qui se présentent à vous aujourd’hui, elles ont forcément une solution, tout simplement car vous souhaitez vous en sortir et ne pas vivre dans la douleur, le doute ou même le conflit. Dans mon travail, je rencontre beaucoup de gens qui souffrent car ils sont littéralement submergés par leur quotidien et qu’ils ne prennent plus de temps pour eux, ne serait-ce que pour réfléchir à ce qu’ils désirent. Le peu de temps qu’ils vont pouvoir consacrer à une réflexion constructive va être alors occulté par leurs sentiments. C’est très important de faire une vraie pause pour faire le point mais cela doit être une vision juste et honnête de ce qui vous anime et de ce qui vous manque pour y parvenir. Une vie heureuse et épanouie est à la portée de tous, encore faut-il savoir lâcher-prise et écouter son cœur car il vous donnera obligatoirement les bonnes réponses.