Cher(e) ami(e),
J’ai longtemps hésité à partager cette histoire avec vous. Certaines expériences sont si personnelles, si transformatrices, qu’elles semblent défier les mots. Aujourd’hui pourtant, je ressens le besoin de vous raconter comment l’Égypte a changé ma vie et, par extension, l’essence même de Sunamsa. Cette newsletter sera plus personnelle que d’habitude, car parfois, comprendre le chemin parcouru est aussi important que la destination.
Une reconnaissance inexplicable
2014. Je pose le pied sur le sol égyptien pour la première fois. Du moins, c’est ce que disait mon passeport.
Mais dans mon âme, quelque chose de bien plus profond se produisait. Ce n’était pas une simple découverte : c’était un retour. J’avais cette impression bouleversante de revenir chez moi après une très longue absence.
Chaque temple, chaque hiéroglyphe, chaque odeur éveillait en moi une familiarité troublante. Je me surprenais à ressentir une émotion intense devant des lieux que je voyais pourtant pour la « première fois ». Parfois, je pleurais spontanément, submergée par une nostalgie inexplicable.
« Qu’est-ce qu’ils ont fait ? Qu’est devenu mon pays ? » Ces pensées surgissaient dans mon esprit, comme si j’étais choquée par les changements survenus pendant mon absence. Je me sentais partagée entre la joie de revenir et un sentiment de confusion face à cette Égypte moderne qui n’était plus celle que je semblais connaître au plus profond de moi.
Je n’avais pas besoin de guides pour m’expliquer l’histoire : j’avais l’impression de la porter en moi. Cette sensation était si forte, si viscérale, que je me demandais parfois depuis combien de temps j’étais « partie ». Des siècles ? Des millénaires ? Cette question me hantait alors que je contemplais ce pays transformé.
Une connexion prédestinée
Avant même ce premier voyage en septembre 2014, l’Égypte avait déjà une place spéciale dans ma vie. Mon conjoint me parlait souvent de cette terre mystique avec une passion contagieuse. Il était profondément convaincu que mon âme avait vécu là-bas dans une vie antérieure.
« Tu verras, quand tu iras en Égypte, tu te reconnaîtras », me disait-il souvent, avec une certitude tranquille.
Quand j’ai finalement posé le pied sur cette terre sacrée, ce fut comme si une partie de moi-même se réveillait d’un long sommeil. C’est à Louxor que quelque chose s’est dénoué en moi. Face à ces hiéroglyphes millénaires décrivant le voyage de l’âme, j’ai ressenti une paix et une familiarité profonde.
La sagesse qui transcende le temps
Ce que j’ai découvert en Égypte, c’est bien plus que des monuments impressionnants ou une histoire fascinante. J’ai trouvé une philosophie spirituelle d’une profondeur et d’une cohérence qui n’a rien à envier aux traditions orientales que nous vénérons tant aujourd’hui.
Les anciens Égyptiens avaient développé une compréhension sophistiquée de l’âme humaine, du cosmos et des forces invisibles qui nous entourent. Leurs pratiques ne visaient pas l’évasion spirituelle, mais l’harmonisation des forces terrestres et célestes, une approche pragmatique et puissante.
Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais en parfaite adéquation avec une tradition spirituelle. Pas besoin de me forcer à adopter des concepts étrangers, chaque principe résonnait en moi avec une clarté déconcertante.
Transformer Sunamsa
La perte de mon conjoint en novembre 2021 a bouleversé ma relation avec la spiritualité égyptienne. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ma première réaction n’a pas été de me réfugier dans cette sagesse millénaire, bien au contraire.
J’ai d’abord rejeté tout ce qui touchait à l’Égypte. J’en voulais profondément aux dieux auxquels j’avais été si dévouée. Comment pouvaient-ils permettre une telle souffrance alors que je leur avais accordé ma confiance? Cette colère viscérale me semblait la seule réponse possible face à ce que je percevais comme une terrible injustice.
Ce rejet a duré un temps. La colère a fait place à la dépression, puis, progressivement, à une forme d’acceptation. C’est dans ce processus douloureux que j’ai recommencé à les ressentir à nouveau, non pas comme des entités lointaines et indifférentes, mais comme des présences bienveillantes qui m’accompagnaient, mes enfants et moi, dans cette épreuve.
Une compréhension plus profonde a alors émergé: mon conjoint avait fait ses propres choix de vie, des choix qui n’appartenaient ni aux dieux égyptiens, ni à moi-même. Cette réalisation a été libératrice.
Je n’ai jamais présenté d’excuses pour avoir douté, pour avoir été en colère. Au lieu de cela, j’ai réappris à connaître cette spiritualité, mais cette fois sans l’influence d’une tierce personne. Ce faisant, je me suis également redécouverte. J’ai compris que j’étais libre : libre de croire ou de ne pas croire, libre de pratiquer ou de m’abstenir, mais que quoi que je décide, cette connexion avec l’Égypte ancienne resterait, car mon âme y est profondément ancrée.
Cette traversée spirituelle m’a amenée à repenser entièrement Sunamsa. Les méthodes que je transmettais, bien qu’efficaces, ne reflétaient plus mon expérience vécue, cette compréhension nouvelle et plus authentique que j’avais acquise à travers l’épreuve.
Refondre entièrement ma formation représentait un risque considérable, mais je savais que je ne pouvais pas faire autrement. Comment enseigner ce qui ne résonnait plus avec ma vérité la plus profonde?
Le résultat a dépassé toutes mes attentes. La structure millénaire des traditions ésotériques égyptiennes, revisitée à travers mon propre cheminement de deuil et de renaissance, offre maintenant un cadre à la fois authentique et accessible. Elle apporte une éthique solide, des techniques éprouvées, et surtout cette compréhension profonde du cycle de la vie et de la mort qui m’a aidée à traverser les moments les plus sombres de mon existence.
Un héritage pour aujourd’hui
Ce qui m’étonne encore, c’est à quel point ces enseignements anciens sont adaptés à notre monde moderne. Les défis auxquels nous faisons face (déconnexion, perte de sens, fragmentation intérieure) trouvent des réponses étonnamment pertinentes dans cette sagesse millénaire.
Lors de notre dernière célébration, un rituel dédié à Hathor, j’ai été touchée par une réflexion partagée spontanément par l’une de mes élèves. Elle s’est tournée vers le groupe et a demandé: « Est-ce que vous aussi, vous avez cette impression qu’il n’y a pas besoin de se forcer? Que tout semble naturel, évident quand on travaille avec les dieux égyptiens? »
Le silence qui a suivi, puis les affirmations m’ont confirmé ce que je ressentais depuis longtemps : cette tradition possède une accessibilité presque organique pour ceux qui y sont appelés.
Je comprends parfaitement ce sentiment. Il y a une résonance particulière dans ces pratiques, comme si elles réveillaient quelque chose qui sommeillait déjà en nous.
Un nouveau commencement
Aujourd’hui, je suis heureuse d’annoncer que Sunamsa va encore plus loin dans cette direction avec un tout nouveau cours fondamental : « Fondements et éthique des traditions ésotériques égyptiennes ».
Ce module, que j’ai mis des mois à élaborer, pose les bases essentielles pour comprendre cet héritage précieux. Il vous offrira :
– Une compréhension claire des principes cosmologiques égyptiens et leur application pratique
– Les fondements éthiques qui protègent le praticien et son entourage
– Des techniques de base pour commencer à travailler avec ces énergies
– Une structure cohérente pour tous les enseignements avancés qui suivront
Si vous aussi, vous cherchez une spiritualité et une pratique ésotérique qui vous apaisent plutôt que de vous agiter, qui vous ancrent plutôt que de vous disperser, qui vous élèvent sans vous couper du monde, je vous invite à explorer cette voie.
Pour en savoir plus sur Sunamsa et découvrir comment cette sagesse millénaire peut transformer votre pratique spirituelle, cliquez simplement ici.
Djed Medju (Ainsi soit fait),
Elodie
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P.S. : Ce cours sur les fondements et l’éthique des traditions ésotériques égyptiennes vous permettra de comprendre l’héritage qui nous est laissé et d’apprendre le vocabulaire sacré (Medu Neter) qui ouvre les portes d’une compréhension plus profonde des textes anciens.
