Cher(e) ami(e),
Mon installation actuelle dans la campagne italienne m’a permis de quitter le milieu urbain pour un environnement différent, mais je me souviens encore de ces six années passées en Écosse, où j’habitais dans un petit appartement en pleine ville.
Chaque matin, je regardais par ma fenêtre et ne voyais que des façades grises et les files de voiture. La nature sauvage des Highlands écossais semblait tellement loin… Une frustration grandissante m’envahissait : comment maintenir ma connexion aux forces élémentaires et aux esprits naturels dans cet environnement si urbanisé ? Comment pratiquer authentiquement les arts ésotériques quand la nature paraissait si inaccessible ?
Cette question, je sais que beaucoup d’entre vous se la posent. Dans un monde où 56% de la population mondiale vit en zone urbaine, beaucoup se sentent déconnectés des forces naturelles qui ont toujours été au cœur des pratiques ésotériques traditionnelles.
Cette déconnexion n’est pourtant qu’une illusion.
Désespérée de retrouver cette connexion, j’ai décidé de changer radicalement d’approche. J’ai commencé par envahir mon petit appartement de plantes (et de cristaux), créant une véritable jungle urbaine pour purifier l’air et apporter une présence végétale vivante. Mais ma quête ne s’est pas arrêtée là : au lieu de déplorer l’absence apparente de nature à l’extérieur, j’ai commencé à chercher sa présence là où je ne m’y attendais pas. Et c’est ainsi que tout a changé.
Ce que j’ai découvert, et ce que les traditions anciennes ont toujours enseigné, c’est que la connexion aux esprits naturels ne dépend pas de la quantité de nature qui nous entoure, mais de la qualité de notre perception.
Voici ce qui a transformé ma pratique urbaine :
– Reconnaître l’omniprésence des éléments : j’ai commencé à percevoir l’air qui circulait entre les immeubles comme une manifestation du souffle divin, l’eau des fontaines publiques comme des points d’ancrage pour les ondines, et même la chaleur qui émanait du bitume en été comme une expression du feu élémentaire.
– Observer les cycles naturels malgré l’artificialité apparente : le lever et le coucher du soleil, les phases lunaires, les changements saisonniers qui affectent même le béton de nos villes.
– Créer des micro-sanctuaires : chacune des nombreuses plantes qui peuplaient mon appartement écossais est devenue bien plus qu’un simple élément décoratif, elles formaient ensemble un écosystème vivant, un véritable sanctuaire pour les esprits végétaux, transformant mon espace de vie en un portail vers le monde naturel.
– Utiliser les techniques de perception subtile : j’ai adapté les méthodes de visualisation et de méditation que je connaissais déjà pour les appliquer à mon environnement urbain.
Le changement ne s’est pas fait en un jour, mais après quelques semaines à vivre au milieu de mon jardin intérieur, j’ai commencé à ressentir une transformation profonde. L’air même de mon appartement semblait vibrer différemment. Un matin, en observant à la fois mes plantes d’intérieur prospères et une simple fissure dans le trottoir en bas de chez moi où une herbe sauvage avait trouvé sa place, j’ai ressenti une vague d’émotion m’envahir. Cette résilience végétale était comme un message codé, une démonstration de la puissance indomptable de la vie.
Je me souviens avoir compris que la ville n’est pas l’absence de nature, mais sa transformation. Les mêmes forces qui animent les Highlands sont présentes ici, dans mon petit appartement et même dans les rues pavées, sous des formes que je dois apprendre à reconnaître.
Cette compréhension n’est pas nouvelle. Les anciennes traditions ésotériques ont toujours reconnu que les forces de la nature ne sont jamais vraiment absentes, même dans les espaces les plus artificiels. Dans l’Égypte ancienne, les temples étaient conçus comme des microcosmes reflétant l’ordre naturel du monde.
Les traditions hermétiques nous rappellent que « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », un principe qui nous enseigne que si les forces naturelles existent à l’extérieur, nous pouvons également leur créer un espace sacré à l’intérieur de nos demeures. Nos habitations, même au cœur des villes, peuvent devenir des sanctuaires où les énergies élémentaires trouvent refuge et expression.
Ce que j’ai observé au fil des années avec mes élèves est révélateur : bien qu’une majorité d’entre eux vivent en ville, ils maintiennent tous un lien profond avec la nature et cherchent à s’y reconnecter dès que possible. Mais ce qui est fascinant, c’est qu’ils ont également appris à ne pas voir cette pratique comme une « évasion » occasionnelle, mais comme une continuité. Les techniques que nous explorons ensemble leur permettent de maintenir cette connexion même lorsqu’ils sont de retour dans leur environnement urbain, transformant leur perception quotidienne et leur relation aux espaces qu’ils habitent.
La clé n’est pas de fuir la ville, mais d’apprendre à voir autrement.
Dans ma formation Sunamsa, je partage les techniques spécifiques qui m’ont permis de transformer ma pratique urbaine :
– Développer votre vision éthérique pour percevoir les courants énergétiques
– Établir une communication claire avec les esprits des plantes, même isolées
– Créer des rituels adaptés aux contraintes spatiales et temporelles de la vie citadine
– Transmuter les énergies artificielles en forces utilisables dans votre pratique
La sagesse ésotérique authentique a toujours su s’adapter aux changements de notre monde. Les initiés d’aujourd’hui, comme ceux d’hier, doivent apprendre à voir l’invisible au cœur même du visible.
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Ainsi soit fait,
Elodie
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